Petit sujet que j’avais envie de partager avec vous aujourd’hui, même si la question ressemble un peu à un enfonçage de porte ouverte, pourquoi s’organiser ? Quelle est la finalité ?

L’idée derrière cet article, c’est surtout de soulever une question, et d’essayer d’apporter quelques réponses (assez personnelles, c’est plutôt un partage de point de vue), qui n’ont pas vocation à être des réponses applicables pour tous, mais plutôt d’apporter quelques pistes sur les motivations qui peuvent amener à se poser la question de l’organisation personnelle, et pourquoi elle peut être importante pour nous.

Cas d’école

De prime abord, on aura tendance à se dire que se préoccuper des sujets d’organisation personnelle est surtout l’affaire des personnes ayant besoin de gagner en productivité, pour en faire toujours plus, dans un laps de temps toujours identique (on n’a pas encore réussi à rallonger les journées).

C’est clairement la première piste la plus facile à aborder, et celle sur laquelle on s’éternisera le moins, mais ça reste un argument premier pour beaucoup de personnes, dont j’ai fait partie à mes débuts.

L’organisation personnelle comme outil de productivité

Comme indiqué plus haut, c’est la première et la plus évidente raison pour laquelle nous nous intéressons à ce genre de sujet. Quand on regarde d’ailleurs toute la littérature existante, on se rend bien compte que l’organisation « pour réussir », c’est souvent « pour en faire toujours plus ». Et oui, c’est un outil qui vous amène à toujours plus et mieux produire, car vous allez optimiser votre temps encore et toujours plus, pour réduire tous les « bruits » qui peuvent parasiter votre productivité.

Mais ce n’est pas la seule raison, bien au contraire !

L’organisation personnelle pour améliorer son bien-être, son mieux-être

Et c’est là qu’on touche d’autres approches et d’autres motivations à l’organisation personnelle, celles qui touchent aux sujets liés au bien-être personnel

S’organiser pour profiter de sa vie et de ses proches

Si on s’organise, on peut s’aménager, à charge de travail équivalente, plus de temps pour soi, pour se ressourcer, pour voyager, pour apprendre de nouvelles choses, pour s’épanouir.

C’est d’ailleurs un des aspects souvent mis de côté par tous les livres qu’on peut lire sur le sujet, mais quand on parle de définir ses grands objectifs, et les trois grosses tâches importantes dans la journée, c’est aussi dans l’optique de ne pas négliger sa vie personnelle, aussi, il est tout à fait acceptable (et je l’encourage) d’allouer une des 3 grandes taches de la journée à faire quelque chose « pour vous ». Ce n’est peut-être pas applicable tous les jours, mais il me semble important de le garder en tête lors de ses sessions de briefing de début de période.

Évidemment, si nous avons plus de temps, nous pouvons également en accorder plus à ses proches, et ainsi ne pas forcément faire de ses activités principales (professionnelles souvent), ses uniques activités (hello les monomaniaques 😉 ).

Cela permet d’apporter un équilibre pro/perso plus conscient, et ainsi rester maître de son temps, et non se laisser entrainer par le tourbillon du quotidien, à ne cherche qu’a exécuter des taches professionnelles, au risque de faire un burn-out.

S’organiser comme outil de réduction du stress

Aujourd’hui, tout le monde a (malheureusement) dans son entourage des victimes de burn-out, de stress important (manifesté par quelques maladies très sympathiques), de dépression liée à un volume d’activité trop important.

L’idée pour moi derrière l’organisation personnelle est de permettre d’éliminer la pagaille qu’il peut y avoir dans son quotidien, empêchant d’être lucide sur sa condition, d’évaluer les situations, de prendre du recul et de pouvoir mieux agir, sur les sujets qui importent réellement.

Si vous êtes organisés, vous devriez pouvoir être en mesure de vous rendre compte des éléments qui ne peuvent pas marcher, de votre capacité de travail effective, vous autorisant à mettre des limites dans le cas de situations hors cadre (il est plus facile d’expliquer en quoi nous n’avons pas la possibilité de réaliser une tâche si c’est appuyé par des faits, plutôt que de simplement expliquer qu’il n’est pas possible, sans avoir d’explication, de justification de la situation).

Je pense que c’est une approche fondamentale aujourd’hui, que de pouvoir prendre de la distance par rapport à des situations de surcharge de travail, amenant très souvent à un stress excessif, allant parfois jusqu’au burn-out. Et, sans vouloir faire de généralité, j’ai le sentiment que si le travailleur du savoir (lire « deep work » – dont je vous parle très bientôt – pour en avoir la définition) avait plus conscience de son organisation, et s’il était plus acteur de son quotidien, nous aurions une baisse significative des phénomènes de sur-stress professionnels.

Attention, je ne dis pas que la désorganisation est la seule cause des burn-out (loin de moi cette vision trop raccourcie du sujet), le cadre de travail n’est pas forcément favorable à la réduction de stress, tout comme les personnes toxiques ne feront que peu de cas de votre volonté d’organisation, etc… Mais que si on arrive à faire baisser le nombre de burn-out ne serait-ce que de 0,1% grâce à ce type de prise de conscience, ce serait ça de gagné !

Et toi ?

En guise de conclusion et pour ceux qui ont déjà conscience de leur organisation ou qui commencent à en prendre conscience, quel est pour vous l’objectif principal de cela ? plutôt productivité ou bien être ?